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Vers l'infini et au delà !
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15 octobre 2013

3-2-1 ... IGNITION

Synopsis

J'aurais pu lancer ce blog avec un article sur ma séance de fractionné en côtes de ce soir (un peu humide) ou les détails de ma nouvelle prépa marathon (on y viendra), ou encore ressortir un vieux récit de course (j'en ai quelques uns en stock)... mais l'actualité c'est bien les 20km de Paris, le "blockbuster" de l'automne pour les runners parisiens.

L'an dernier c'était ma première comme meneur d'allure (en 2h) et cette année encore je portais la flamme (1h50 violette cette fois-ci) pour accompagner un maximum de coureurs vers leur objectif. J'avais aussi une suiveuse un peu particulière qui focalisait mon attention...

L'avant-course

J'avais donc rendez-vous avec Isabelle avant la course, un léger retard au décollage qui aurait pu me faire stresser comme à mon habitude, mais non pas de soucis j'ai attendu sagement sur mon quai de métro avec la musique de "God is an astronaut" dans les oreilles (que je conseille vivement pour les personnes sujettes au stress). Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous rendre au stade et déposer son sac à la consigne puis aller au point de rendez-vous pour retrouver l'équipe des meneurs d'allures. Je chope un harnais et une flamme, petit rituel de photos, on rigole, on fait un peu de bruit et on prend la direction des sas (ou plutot des vagues), on s'y place un peu comme on peut car elles ne sont pas clairement délimitées et je réponds à quelques questions. Isabelle s'est déjà faite une nouvelle copine et saute dans tous les sens (oui il fait froid aussi et il faut se réchauffer), moi je suis déjà dans ma bulle en attendant notre départ. On voit les élites et les premières vagues se succéder sur l'écran géant, j'avance un peu trop vite et doit laisser partir la vague de devant qui a déjà son lot de meneurs, un petit groupe de coureurs reste "accroché" à moi pour partir avec notre vague. Finalement c'est passé assez vite et maintenant c'est à nous, on est a quelques mètres de la ligne de départ.

La course

La départ est donné pour notre vague, on ne s'affolle pas car ça monte bien vers la place du Trocadéro. Isabelle est énervée car elle n'a pas réussi à déclencher son chrono, je lui dis de me suivre... mais au bout de 100m elle s'envolle comme une fusée. Un pouce levé de chaque côté, le message est passé ! Je poursuis à mon rythme et passe sagement le 1er kilomètre en un peu moins de 6min, elle doit déjà être loin car je ne la vois même plus.

Je vais quand même vous raconter "ma" course même s'il faut avouer que la vérité - ce jour là - est ailleurs...

Comme c'est le cas à chaque fois que je suis meneur d'allure, je parle beaucoup, donne des conseils, des indications sur le chrono et les temps de passage, parfois des coureurs viennent discuter le temps de quelques mètres ou plus longuement et puis s'en retournent dans leur course. Après la première difficulté suit une longue descente, les secondes laissées dans la côte sont vite reprises et j'adopte un tempo plus régulier jusqu'au ravitaillement. Le tracé dans le bois de Boulogne est en ligne droite jusqu'à une épingle où j'aperçois la flamme verte (2h) partie dans la vague nous précédant, on est vite revenus dessus alors que je croyais les vagues espacées de 10min. Je sors le sifflet pour signaler notre arrivée. C'est un peu délicat de s'inscruster dans un flot de coureurs qui est sur une allure inférieure mais finalement on s'en sort bien, je tape dans la main de Jérome et lui souhaite bonne course, "la route est à nous" comme je l'annonce à mon groupe. En longeant l'hippodrome je scrute l'horizon, tout de même un peu inquiet en me demandant comme s'en sort Isabelle, seule, sans chrono. J'aperçois une silouhette qui lui ressemble, une queue de cheval et le tshirt de la course (mais il y en a beaucoup), mais non ce n'est pas elle (rassuré ?). Pour moi c'est toujours le même tempo régulier après avoir quitté le bois, et bientôt l'arrivée sur les quais de Seine où nous rejoignons le groupe de Claris (encore une flamme verte 2h), on gère bien, chacun notre côté de route pour que le dépassement se fasse au mieux, les 1h50 à gauche et les 2h à droite, belle coordination, une tape dans la main et on continue. Cette fois-ci il n'y aura plus de groupe à rattraper, l'odre sera respecté car les 3 flammes vertes sont derrière, mais il reste toujours des coureurs à doubler et on laisse filer quelques secondes à chaque kilomètre. Après le 15e kilomètre je sens que j'ai perdu du monde, j'ai peut-être repris un peu rapidement le retard perdu... On arrive bientôt sur les quais rive gauche synonyme de retour vers la Tour Eiffel et d'arrivée, un passage un peu étroit à mon goût où il faut se faufiler en permanence entre les coureurs pour maintenir le rythme. Ce qui est sympa c'est qu'il y a du monde pour nous encourager (il fait beau, ça aide). A la vue de l'arche indiquant le dernier kilomètre j'encourage les coureurs qui sont autour de moi, il reste une dernière bosse pour sortir des quais et ensuite c'est le moment de lancer le sprint. Pas besoin d'accélérer je suis dans les temps, l'arrivée est proche et une masse impressionnante de coureurs est juste de l'autre côté, l'arrêt derrière la ligne est brutal.

L'arrivée

La première personne "connue" que je croise est la nouvelle copine d'Isabelle, elle a réussi son chrono et est satisfaite, je l'avais vue partir assez tôt dans la course et elle a tenu bon. Puis un coureur avec une veste jaune fluo qui était parti 3min derrière moi et m'avait remonté progressivement, il m'a ensuite accompagné un moment avant de s'éclipser au 17e kilomètre. Encore quelques coureurs heureux que j'ai mis sur orbite et qui viennent me serrer la main. Et enfin j'aperçois Isabelle souriante, pas vraiment marquée par l'effort qui m'annonce avoir dépassé Christelle (meneuse en 1h50 comme moi mais partie dans la vague précédente), je sais déjà que 5min nous séparait puisque j'avais doublé Jérome à mi-course. Le calcul est vite fait et je suis envahi d'émotions, le RP précédent fait lors des Chasseurs de Temps (1h46) est battu. Et puis elle me dit que le chrono "officiel" lors de son arrivée indiquait 2h09 ... moi j'ai vaguement vu 2h16 en passant sous l'arche, donc en finissant 7min avant moi j'estime son temps à 1h42-43 mais elle n'y croit pas, moi je "sais" et c'est trop fort. Elle a retrouvé sa copine du départ, elles échangent leurs impressions, elles sont contentes, c'est super.

 

20KMPARIS

 

Epilogue

On parvient à se frayer un chemin jusqu'aux consignes puis on retrouve les autres meneurs, les flammes vertes sont déjà arrivées. Je range le matériel et me change pendant qu'Isabelle partage sa course, rien à ajouter de mon côté, j'ai fait le "job" et elle une superbe "perf".

Et puis dans l'après-midi arrive le sms qui officialise son record : 1h42'06" ... c'est à peu près ce que j'avais fait sur cette course en 2005 avant de commencer à faire exploser mes chronos (4h au marathon de La Rochelle quelques semaines plus tard et 3h45 à celui de Paris au printemps suivant). On n'en est pas là, ça c'est une histoire d'un autre temps.

Vous pouvez retrouver le compte-rendu de "sa" course sur son blog, je vous invite à le lire.

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